Skol Diwan Kastellin

Redadeg. La Cornouaille de Hanvec à Plonévez-Porzay

REDADEG2016

L’équipe de la Cornouaille a fait le point sur les derniers préparatifs avant de prendre le relais, à Hanvec, le jeudi 5 mai.

Christophe Donadier Après deux ans d’absence, la course pour la langue bretonne fait son retour et s’allonge de 200 km pour sa 5e édition. Le parcours en Cornouaille débute à Hanvec pour rejoindre Plonévez-Porzay.

Depuis 2008, année de sa création, la Redadeg a assis son succès d’édition en édition. Les recettes ont sans cesse progressé pour atteindre un joli pactole de 389.000 € en 2014. Loin des 600 km sillonnés lors du premier exercice, cette année le témoin passera de main en main sur un parcours ambitieux de 1.700 km. Celui-ci partira de Saint-Herblain (44), le 29 avril, et se clôturera à Locoal-Mendon (56), le 7 mai. Le cortège traversera la Cornouaille de Hanvec à Plonévez-Porzay au rythme de foulées généreuses, lesquelles seront accompagnées par le mordant de Tony Foricheur, comédien de la troupe quimpéroise du Teatr Piba. Un joli symbole quand on sait que la Redadeg a financé la troupe qui crée des spectacles en breton. Ce dernier animera la course au sein du traditionnel convoi chargé d’assurer la sécurité sur la route. Au total, quinze personnes accompagneront les coureurs, parmi eux des sportifs chargés de suppléer un acheteur en cas d’indisponibilité, mais également des cyclistes ou encore des volontaires pour conduire les stafettes.

Le Faou, Pont-de-Buis Châteaulin et Cast

Ces derniers rouleront au pas durant près de quatre heures. « C’est dur pour le dos, c’est presque plus dangereux que de courir », plaisante Frédérique Huet, coordinatrice du parcours cornouaillais.

Tout ce petit monde traversera les communes du Faou, de Pont-de-Buis, de Châteaulin et de Cast, avant de céder le relais aux équipes du Pays de Douarnenez. La course montera en décibels avec des concerts dans les villes étapes. Au même titre qu’il manque encore deux copilotes pour compléter le convoi, sept kilomètres sur les quarante n’ont pas encore trouvé coureurs. Voilà qui représente 800 € qui seront, à coup sûr, déboursés d’ici le début de la course. Car lorsqu’il s’agit de conserver leur patrimoine linguistique, les Bretons n’ont pas d’oursins dans les poches. En Cornouaille, neuf achats sur dix sont effectués par des particuliers.

De génération en génération

Des petites communes ont sorti leur portefeuille pour l’instant comme Hanvec ou Saint-Ségal, mais la Redadeg attend des nouvelles de Châteaulin. Une partie des recettes servira à financer les écoles Diwan de la région et une autre de nombreux projets qui font vivre la langue. « La scolarisation est essentielle pour pouvoir partager un patrimoine culturel commun », explique Frédérique Huet, cette Girondine d’origine qui a appris le breton il y a 11 ans. « Je suis attachée à ce patrimoine et cette histoire, j’ai même trouvé du travail grâce au breton. » Un exemple parmi d’autres qui permet d’expliquer le succès de cette grande course familiale.

Pratique

Pour acheter un kilomètre sur le parcours. rendez-vous sur le site site de la redadeg.

 

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