Skol Diwan Kastellin

École Diwan. En immersion depuis dix ans

 

Valentine Parent raconte aux petits l’histoire d’« An aotroù kazh » (Monsieur le chat). L’aide d’Anne-Marie D’Hervez-Cadiou, bretonnante en service civique à Diwan, est précieuse.

En septembre 2007, Diwan Kastellin faisait sa première entrée. Après des débuts difficiles, l’école a trouvé ses marques depuis plusieurs années. Ce vendredi et samedi, ce sera l’occasion d’aller découvrir le bilinguisme en immersion, en participant à différents ateliers.

En 2007, Diwan Kastellin fait sa première rentrée dans les 70 m² que lui loue la CCI (Chambre de commerce et d’industrie), quai Charles-de-Gaulle. Six enfants de maternelle y sont scolarisés. Deux ans après, ils sont 19. Aussi, les locaux deviennent vite trop petits. En 2011, un projet de déménagement, rue Graveran, tombe à l’eau. La Ville a refusé le permis pour cause d’accès peu sécurisés. Qu’à cela ne tienne. L’année suivante, l’Association des parents d’élèves (Apel) déniche la perle rare. Elle achète l’ancienne aumônerie du lycée Jean-Moulin, face à la clinique Kerfriden. Après 18 mois de travaux, pour la plupart effectués par les parents, 24 enfants y font leur rentrée 2013. Par rapport à ce qu’ils ont connu, c’est Byzance. Dans les 200 m² du bâtiment, les enfants disposent de deux salles de classes et d’une grande salle de cantine et de jeux. Sur l’arrière, un jardin de 400 m², planté de chênes d’Amérique et d’un pommier, sert d’agréable cour de récréation. « Aux beaux jours, les enfants adorent y faire des activités de jardinage », raconte Valentine Parent, qui a pris la direction de l’école à la dernière rentrée.

Dynamique comité de soutien


Cette même année 2013, l’école a atteint la barre légale des cinq ans de présence dans la ville. Donc, son contrat d’association avec l’État implique que celui-ci rémunère les enseignants. Dans la foulée, la Municipalité verse 700 € par enfant. Elle assure aussi la livraison des repas. Pour autant, cela ne met pas au chômage les parents investis dans le comité de soutien Kuzull Skoazell Diwan. « Grâce au salon Artisan’Art et à plusieurs lotos, il apporte 16.000 € environ, sans compter les autres actions d’autofinancement », précise Karine Godec, trésorière de l’Apel, gestionnaire de l’école.

De quoi rémunérer l’Atsem et assurer les frais de fonctionnement. Bon an, mal an, Diwan Kastellin accueille une vingtaine d’enfants. Cette année, ils sont 18 et habitent différentes communes du bassin de Châteaulin. En plus de la classe des onze maternelles de la directrice, les sept grands sont avec Anna Ar Vourc’h. Une Atsem, Sylvie Plais, les épaule ainsi que deux jeunes filles en service civique : Anne-Marie D’Hervez-Cadiou et Énora Guéguen.

Le français à partir du CE2


« Jusqu’en CE1, l’enseignement se fait uniquement en breton, les petits s’imprégnant très vite d’une nouvelle langue. Les programmes sont les mêmes qu’ailleurs et le français est introduit en CE2, pour aller crescendo jusqu’en CM2 », présente la directrice. « En dehors de la classe, on les encourage à parler breton, poursuit Anna Ar Vourc’h, pourtant, même si rien ne les y oblige, on s’aperçoit qu’ils le font naturellement ». Angeline Cazouret, une maman pleybennoise dont la fille est entrée directement en grande section, ne parle pas breton, tout comme l’immense majorité des parents. « Ce n’est pas un problème dans la mesure où on s’intéresse à ce qu’elle fait. Erell n’avait jamais eu de contact avec le breton et s’est très bien acclimatée. Elle est même fière de savoir des choses qu’on ne sait pas. Je ne m’inquiète pas pour son avenir car les enfants qui sont passés par Diwan s’en sortent très bien ». Demain et samedi, à l’occasion des portes ouvertes, Erell et les autres seront là pour participer, avec qui veut, aux ateliers cuisine et bricolage… bilingues.

Pratique 
Portes ouvertes à l’école Diwan, 23 Grand’rue : vendredi, de 15 h 30 à 18 h 30, et samedi, de 9 h à 12 h 30. Tél. 02.98.27.40.94.

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