Skol Diwan Kastellin

Permis refusé. Diwan change son fusil d’épaule

/ Loïc L’Haridon /

 

En septembre dernier, lors de leur assemblée générale, les parents d’élèves de Diwan ne cachaient pas leur impatience à l’idée de déménager rapidement. Il va leur falloir attendre encore un peu.

Après le refus de la mairie de laisser Diwan s’installer rue Graveran, l’école bilingue jette son dévolu sur des locaux… derrière la mairie. Sous l’Atelier informatique.

Ces derniers mois, le déménagement de Diwan était devenu un serpent de mer. Déménagera? Déménagera pas? Sans cesse repoussé, le dossier traînait. Et ça ne va pas en s’arrangeant. Pour autant, Skoll Diwan ne baisse pas les bras. Rappel des faits.

Route trop «dangereuse»

À l’étroit dans les 70m² du quai Charles-de-Gaulle qu’elle loue à la chambre de commerce et d’industrie (CCI), l’école Diwan espérait intégrer une grande maison particulière, au 17 de la rue Graveran. Une location «idéale» pour y accueillir les 21 enfants inscrits à l’école bilingue. Celle-ci se voyait bien s’y installer pour la rentrée 2011. Elle y aurait gagné le double de surface et une cour de récréation digne de ce nom. Le dossier était déjà bien engagé. Il avait passé les commissions d’accessibilité et d’incendie. Mais cela ne se fera pas. La mairie a rejeté le permis. «Cette route très fréquentée est trop dangereuse pour y implanter une école», justifie Sylviane Touffait. «Il nous aurait fallu faire des aménagements routiers trop coûteux pour les deux ou trois ans que Diwan escomptait occuper le local», argumente l’adjointe à l’urbanisme. «De plus, rajoute-t-elle, le stationnement ne peut se faire que de l’autre côté de la route, ce qui aurait été également dangereux pour la livraison des repas qu’assure la ville». Déçu mais pas vraiment étonné, Cyril Sohier, le président de l’Association des parents d’élèves, gestionnaire de l’école, déplore évidemment cette décision. Pour l’école bien sûr, mais aussi pour cette rue Graveran qui se «désertifie». Concernant les aménagements routiers, école ou pas, «la rue en aurait bien besoin», assure-t-il.

170m² plus une cour de récréation

«La mairie nous avait bien proposé une solution de repli dans un bâtiment en face de Saint-Louis appartenant au Juvénat, mais entre-temps il a été vendu». Il avait été aussi question que Diwan s’installe dans l’ancienne école de Saint-Ségal. Mais en quittant Châteaulin, l’école aurait perdu le bénéfice de ses quatre ans d’ancienneté dans la ville qui, l’année prochaine, permettra aux enseignants d’être rémunérés par l’État. Celui-ci ne finance les postes qu’à l’issue de cinq années d’existence. Diwan a donc jeté son dévolu sur le sous-sol de l’Atelier informatique. On y accède par un portail en retrait de la route, au fond de la ruelle qui sépare la mairie de la poste. «Nous sommes actuellement en négociation avec les propriétaires. Il y a beaucoup de travaux à faire, qui ne sont pas encore chiffrés. Mais si le loyer est trop cher, autant investir dans un achat». Ce local, qui pour l’heure sert de stockage, offre une surface de 170m². «C’est ce qu’il nous faut», s’enthousiasme Cyril Sohier. «Nous pourrions avoir deux grandes classes, une salle de repos et une belle cour de récréation». Et, cerise sur le gâteau, le local a déjà une habilitation pour recevoir le public et il n’est pas en zone inondable. Reste à espérer que ce nouveau projet ne tombe pas, lui aussi, à l’eau.

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