Skol Diwan Kastellin

Diwan, Victime de son succès et des locaux inadaptés

À l’occasion de la traditionnelle visite de rentrée des élus, l’école Diwan a annoncé qu’elle redoutait de devoir refuser des inscriptions à la rentrée 2012.

On sait que l’école Diwan est à l’étroit dans ses murs. Les 75petits mètres carrés que l’école bilingue loue 9.000 EUR par an à la CCI, quai Charles-de-Gaulle, sont «plutôt vétustes et surtout inadaptés», déplore Cyril Sohier. Le président de l’Association des parents d’élèves était venu à la rencontre de la délégation municipale. Celle-ci terminait, hier, en fin de matinée, sa tournée des établissements scolaires, entamée vendredi. À Diwan, ce n’est pas reluisant. À commencer par la cour de récréation de 100m², même pas bitumée, que de simples barrières métalliques séparent du parking adjacent. Une «grande» salle, où sont également pris les repas que fournit la cuisine centrale, accueille les quatorze enfants de maternelle. La salle de repos ne peut guère accueillir plus de sept petits qui font encore la sieste. Quant aux sept enfants de primaire (CE1 et CM1), ils sont serrés comme des sardines dans leur petite classe.

«Où va-t-on les mettre?»

«
L’année prochaine, nous allons y accueillir trois élèves supplémentaires: je ne sais pas où on va pouvoir les mettre», s’inquiète Stéphanie Roignant. «En plus, poursuit la directrice, avec les petits frères et les petites soeurs qui vont arriver, nous aurons cinq enfants de plus. Et c’est sans compter d’éventuels nouveaux arrivants. Nous allons être contraints de refuser des inscriptions». Il est vrai que les écoles Diwan ont le vent en poupe. Peu nombreux sont les parents qui ignorent que l’école bilingue est gratuite, qu’elle suit les programmes de l’Éducation nationale et que ses résultats sont excellents.

Bientôt sous contrat

Consciente du problème posé par l’exiguïté de l’école, le maire, Gaëlle Nicolas, a regretté que «la ville ne dispose pas de locaux vacants à proposer». Diwan continue donc à en chercher, après que plusieurs pistes soient tombées à l’eau, notamment celle, bien avancée, de la rue Graveran qui s’était vu rejeter son permis par la mairie pour cause d’accès dangereux. Pour autant, la ville ne se désintéresse pas du sort de l’école. Outre la convention passée avec la cuisine centrale, les enfants peuvent aller gratuitement à la piscine et bénéficier de prêt de petits matériels (tables, chaises, etc.). La rentrée 2012 apportera quand même une bouffée d’oxygène financière à cette école qui a ouvert ses portes, il y a cinq ans, avec six enfants. Cinq ans: c’est le nombre d’années requis pour que les enseignants puissent être rémunérés par l’Éducation nationale et non plus par leur maison «mère». Bénéficiant alors d’un contrat d’association, au même titre que les écoles privées, l’école associative bilingue pourra prétendre au forfait scolaire que verse chaque commune, en fonction du nombre des enfants qui y sont scolarisés. Cette année, deux petits Châteaulinois sont à Diwan.

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