Rares seront les écoles Diwan à passer à la semaine de quatre jours et demi à la rentrée prochaine. Les écoles bilingues par immersion, ne sont pas tenues de suivre cette réforme, mais la faible adhésion a d’autres raisons. « La réforme pourra se faire seulement en cohérence avec le projet pédagogique de Diwan qui est basé sur l’immersion, explique Serge Guégo, le président. Or, actuellement, la mise en place d’activités périscolaires (TAP) en breton n’est pas évidente ». « Les activités proposées, par exemple, par les mairies seront rarement possibles en breton, ajoute Anna-Vari Chapalain, directrice. Il n’y aura donc pas de continuité avec notre projet pédagogique qui met le breton comme langue d’échanges et de vie à l’école ». Les responsables du réseau Diwan en concluent que seules les écoles où les conditions sont réunies pourront mettre en place la semaine de quatre jours et demi en septembre. Diwan n’exclut pas de répondre à la demande de parents qui souhaiteraient un accueil une demi-journée supplémentaire, par exemple le mercredi matin. C’est déjà le cas à Rennes où un centre de loisirs, en breton, fonctionne le mercredi matin. Serge Guégo a aussi salué le vote des députés sur la charte des langues de « premier pas important ». « Si la charte est ratifiée, ce qui n’est pas encore fait, il faudra ensuite une loi-cadre sur la place des langues régionales dans la vie publique », estime-t-il.
/ Ronan Larvor /
La réforme difficilement applicable pour Diwan