Les élèves de Diwan accrocheront leurs réalisations jeudi matin à l’école. (Photo d’illustration François Destoc/Le Télégramme)
Ce jeudi, les élèves de l’école Diwan de Châteaulin font leur Grande lessive. Mais ici, nul besoin de savon, il s’agit en fait d’un événement d’art participatif. Explications.
Ce jeudi, c’est la Grande lessive à l’école Diwan. Deux fois par an, la Grande lessive, créé en 2006 par la plasticienne Joëlle Gonthie, détourne les étendages ancestraux à des fins artistiques en vue de réunir les habitants d’un même territoire, sans distinction d’âge, de genre, de situation sociale et de compétences.
Simple et fédératrice, cette installation artistique éphémère qui se déploie le même jour à travers le monde, cherche à développer les pratiques artistiques, valoriser leurs enseignements, inviter à la réflexion et consolider le lien social. Les réalisations (photographies numériques ou non, dessins, peintures, collages, poésies visuelles, etc.) de format A4 ? soit le format le plus partagé pour communiquer ? sont conçues par les participants à partir d’une invitation commune.
Une grande œuvre artistique collective
Pour le 17 octobre, l’invitation est : « Paysages du bord de Terre… À l’instant T ». Sous une formulation délibérément énigmatique afin de susciter la coopération et la recherche, cette invitation propose de témoigner des différents états de la planète, dans une période où l’avenir de la Terre devient une préoccupation grandissante. Un point crucial a été atteint et il est temps de penser à ce qui doit être préservé ou modifié. Chacun a son point de vue sur la question et c’est le désir de le faire connaître qui incitera à participer à un étendage collectif. Le site Internet de la Grande lessive se transforme alors en atelier partagé afin d’aider à y parvenir grâce à des ressources et des pistes de travail.
Chaque Grande lessive rassemble environ 500 000 participants dans des lieux situés dans 117 pays. Depuis sa création, cette action a réuni plus de 11 millions de personnes. Les contributions des uns et des autres permettront ainsi de composer un instantané de la Terre. Les réalisations seront suspendues à des fils tendus à travers places et rues. Elles manifesteront une humanité quelques fois oubliée, offriront l’opportunité d’échanges, modifieront l’apparence du quotidien et déplaceront, peut-être, l’image que chacun se forme d’autrui et de lui-même. Jeudi, en fin de matinée, les élèves de l’école Diwan participeront à cette grande œuvre collective en accrochant leurs œuvres.
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Plus d’infos sur le site www.lagrandelessive.net